Septimius, tu serais prêt à m’accompagner jusqu’à Gadès, jusque chez les Cantabres qui ne connaissent pas le poids de notre joug, jusqu’aux Syrtes barbares où bouillonne sans cesse l’onde Maurétatienne,
mais puisse Tibur fondée par un colon d’Argos être le lieu où séjournera ma vieillesse, puisse-t-il être le terme, car je suis fatigué de la mer, des voyages et de la guerre.
Et si les Parques hostiles m’en tiennent éloigné, alors je gagnerai le calme fleuve de Galèse, où l’on met des (…)
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strophes sapphiques
Articles
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Horace, Odes II 6 | à son ami Septimius
1er janvier 2012, par Danielle Carlès -
Horace, Odes I 30 | L’amour précieux (2)
3 juin 2012, par Danielle CarlèsÔ Vénus, reine de Cnide et de Paphos, délaisse
Chypre que tu aimes, viens à Glycère ! Elle t’
appelle et elle brûle beaucoup d’encens, viens
habiter son joli sanctuaire !
Se hâtent aux côtés de toi l’enfant des désirs
brûlants, les Grâces aux ceintures dénouées et
les Nymphes, la Jeunesse moins séduisante sans
ta présence et puis Mercure !
Lecture avec le texte latin
Ô Vénus, reine de Cnide et de Paphos, délaisse
O Venus regina Cnidi Paphique
Chypre que tu aimes, viens (…) -
Horace, Odes II 6 | à son ami Septimius (2)
24 janvier 2013, par Danielle CarlèsSeptimius, prêt à partir avec moi pour Gadès, chez les Cantabres rebelles à notre joug, vers les Syrtes barbares, où sans cesse bouillonne l’onde Maurétanienne,
Puisse Tibur fondée par un colon d’Argos être le lieu où séjournera ma vieillesse. Il convient à un homme lassé de la mer, des voyages et de la guerre.
Mais si les Parques hostiles me l’interdisent je gagnerai le calme fleuve de Galèse, ses brebis emmaillotées, la terre où régna le Laconien Phalanthe.
Ce petit coin de la terre (…) -
Horace, Odes III 16 | Ceux qui ne désirent rien
7 septembre 2014, par Danielle CarlèsEnfermée, Danaé, une tour d’airain, les portes de chêne rouvre et la veille des chiens, sentinelles impitoyables, étaient de force à la protéger contre un amant de la nuit,
si Acrisius toutefois, de la vierge dissimulée le geôlier rempli de peur, Jupiter et Vénus n’avaient berné : oui, un chemin sans danger s’ouvrirait au dieu transformé en précieuse monnaie.
L’or se fait un chemin au milieu de la garde et transperce les murs de pierres, il aime ça, plus puissant qu’un (…) -
Horace, Odes I 38 | L’amour de la simplicité
20 juin 2012, par Danielle CarlèsJe déteste, mon enfant, tous ces apprêts inspirés de la Perse. Je n’aime pas les couronnes entrelacées de tilleul. Epargne-toi d’aller rechercher les endroits où il pourrait rester une rose tardive. Au myrte tout simple je me soucie que tu n’ajoutes rien par un travail trop appliqué. Car le myrte ne te messied pas quand tu me sers à boire et il me plaît quand je bois sous le berceau de la vigne. Texte latin
Persicos odi, puer, apparatus,
displicent nexæ philyra coronæ,
mitte sectari (…) -
Horace, Odes I 25 | Vengeance
26 mai 2012, par Danielle CarlèsIls se font plus rares les jeunes gens effrontés qui venaient à ta fenêtre fermée l’ébranler à force de projectiles, ils ne volent plus ton sommeil, et ta porte se prend à aimer le seuil,
complaisante autrefois à tourner retourner sur ses gonds. Ce refrain, tu l’entends de moins en moins : « Tout à toi je me meurs de longues nuits durant, et, Lydia, tu dors ? »
Ton tour viendra, vieille femme et méprisée des galants, tu pleureras dans la solitude d’une ruelle, fétu au vent de Thrace (…) -
Horace, Odes IV 6 | Phébus
9 février 2015, par Danielle CarlèsDieu que les enfant de Niobé, coupable d’orgueilleuse langue, vengeur ont connu, Tityos aussi, le violeur, et, sur le point d’être vainqueur des hauts remparts de Troie, héros de Phtie, Achille,
à tout autre supérieur, face à toi piètre soldat,5 quand bien même, fils de Thétis marine, il ébranlait les tours dardaniennes sous les coups de son redoutable dard, âpre à guerroyer.
Et celui-là, comme sous la cognée du fer mordant un pin ou bien sous la poussée de l’Eurus un (…) -
Horace, Odes II 4 | Celui qui aime une servante
22 janvier 2013, par Danielle CarlèsTu n’as pas à rougir d’aimer une servante, Xanthias de Phocide. Jadis, si fier qu’il fût, l’esclave Briséis avec son teint de neige émut le cœur d’Achille,
émut celui d’Ajax fils de Télamon la beauté de Tecmesse, captive et lui son maître. L’Atride s’enflamma au milieu du triomphe pour la vierge enlevée
après la défaite des escadrons barbares sous le vainqueur Thessalien, quand la fin d’Hector facilita la chute et malgré leur fatigue aux Grecs livra Pergame.
Et qu’en sais-tu si elle (…) -
Horace, Odes IV 2 | Émule de Pindare
16 janvier 2015, par Danielle CarlèsDe Pindare qui aspire à être l’émule, Jullus, sur des ailes de cire avec l’aide de Dédale s’appuie, finissant par donner à la vitreuse mer son nom.
Comme un torrent dévalant la montagne, que les pluies5 ont grossi bien au-dessus des rives coutumières, bouillonne et sans limites se précipite Pindare, bouche profonde,
du laurier d’Apollon digne d’être gratifié, soit qu’au long d’audacieux dithyrambes10 des mots inédits il roule et s’emporte en mesures affranchies des (…) -
Horace, Odes III 27 | Europe
15 août 2013, par Danielle CarlèsLes impies, que le chant répété de l’orfraie soit un signe qui les guide et une chienne pleine ou, déboulant du pays de Lanuvium, une louve fauve, ou une renarde qui met bas,
et qu’un serpent puisse annuler leur projet de voyage, si venant couper la route comme une flèche il a effrayé les chevaux ! Moi, quelqu’un pour qui je m’inquiète, augure circonspect,
avant que ne regagne ses marais d’eaux stagnantes l’oiseau annonciateur des orages imminents, ma prière suscitera la voix prophétique (…)