C’est assez à présent pour notre Père, assez de neige et de grêle funeste envoyée sur la terre, et de sa main rougeoyante frappant les hauteurs sacrées, c’est assez de terreur pour Rome,
terreur pour les peuples que ne revienne la gravité du temps des lamentations de Pyrrha devant l’horreur de prodiges inconnus, quand Protée emmena toutes les bêtes de la mer voir les sommets des hautes montagnes,
que l’espèce des poissons s’enchevêtra aux cîmes des ormes à la place ordinaire des colombes (…)
Accueil > Mots-clés > versification > strophes sapphiques
strophes sapphiques
Articles
-
Horace, Odes I 2 | Assez de terreur
16 avril 2012, par Danielle Carlès -
Horace, Odes II 10 | D’or est le juste milieu
14 février 2013, par Danielle CarlèsTa vie sera meilleure, Licinius, de ne pas
tracer toujours au large ni par horreur de
la tempête de pousser prudemment trop près
d’une côte dangereuse.
D’or est le juste milieu et qui le choisit
est à l’abri, échappe au sordide d’un toit
malpropre, échappe par sa mesure à l’envie
que suscite un palais.
Plus tourmenté par les vents est l’immense
pin et d’une chute plus lourde tombent les
plus hautes tours, les éclairs frappent au
sommet de la montagne.
Il espère dans (…) -
Horace, Odes III 11 | La gloire de mentir
31 août 2014, par Danielle CarlèsMercure, car ton élève obéissant, maître, fit mouvoir, Amphion, des pierres avec son chant, et toi, carapace, à faire sonner les sept cordes exercée,
muette jadis et sans prestige, mais aujourd’hui aux tables des riches agréée ainsi que dans les temples, dites les airs auxquels Lydé prêterait attentive ses oreilles têtues,
elle qui, semblable à la pouliche dans l’espace des plaines, joue bondissante et craint d’être approchée, vierge de toutes noces et froide encore au (…) -
Horace, Odes II 16 | Avec le mépris des envieux vulgaires
13 mars 2013, par Danielle CarlèsLe calme, demande au dieux celui qui au large est surpris sur la mer Égée à l’instant où un nuage noir ensevelit la lune et que s’éteignent les étoiles qui guident les marins,
le calme, la guerrière Thrace dans la fureur du combat le calme, les Mèdes équipés du carquois, Grosphus, que les pierres précieuses, la pourpre ou l’or ne peuvent acheter,
car ni les trésors, ni un licteur consulaire ne tiennent éloigné le mal-être tumultueux de l’esprit et les soucis voltigeant sous les plafonds (…) -
Horace, Odes I 12 | Quel homme ? Quel héros ? Quel dieu ?
3 mai 2012, par Danielle CarlèsQuel homme ? Quel héros vas-tu célébrer, sur la lyre ou la flûte aigrelette, Clio ? Quel dieu ? dont l’écho dira et redira par amusement le nom,
dans les régions ombragées de l’Hélicon 5 ou sur le Pinde ou dans l’Hémus glacé, dont les forêts impulsivement avaient suivi le beau chanteur Orphée,
qui suspendait au vol, avec l’art de sa mère, le cours rapide des fleuves, le passage des vents, 10 que la douceur sonore de ses cordes faisait entendre des chênes.
Pourrai-je dire (…) -
Horace, Odes III 14 | César revient victorieux
4 septembre 2014, par Danielle CarlèsLui dont hier encore on disait qu’à la façon d’Hercule, ô plèbe ! il allait rechercher le laurier que l’on paie de sa mort, César après l’Espagne retrouve ses pénates, revenu victorieux de là-bas.
Que l’épouse dont le bonheur est dans son seul mari s’avance, ayant accompli les légitimes sacrifices, et la sœur de l’illustre chef et, parées comme il convient de la bandelette des suppliants,
les mères des jeunes femmes et des jeunes gens fraîchement soustraits au danger. Vous, (…) -
Horace, Odes I 10 | Mercure
30 avril 2012, par Danielle CarlèsMercure, beau parleur, petit-fils d’Atlas, toi qui as su, dieu avisé, former les premiers hommes sauvages à l’usage de la parole et à la pratique des beaux exercices de la palestre,
ce poème est pour toi, messager du grand Jupiter et messager des dieux, père de la lyre aux courbes rondes, toi plein de ruse qui voles en te jouant tout ce qui te plaît et le fait disparaître.
Tout enfant jadis Apollon te menaçait d’une voix terrible, si tu refusais de rendre les bœufs que par malice tu lui (…) -
Horace, Odes IV 11 | de mes amours l’achèvement
18 février 2015, par Danielle CarlèsIl y a chez moi, dépassant les neuf années de garde, une jarre pleine d’Albe, il y a dans mon jardin, Phyllis, de l’ache pour être tressée dans les couronnes, il y a de mon lierre
à foison, qui, cheveux relevés, t’illuminera.5 Riante est ma maison d’argenterie. L’autel de vierges rameaux est noué, avide que par le sacrifice d’un agneau on l’arrose.
L’ensemble de la maisonnée s’active, ici et là, on court de tous côtés, garçons et filles mélangés.10 Les flammes (…) -
Horace, Odes I 30 | L’amour précieux (2)
3 juin 2012, par Danielle CarlèsÔ Vénus, reine de Cnide et de Paphos, délaisse
Chypre que tu aimes, viens à Glycère ! Elle t’
appelle et elle brûle beaucoup d’encens, viens
habiter son joli sanctuaire !
Se hâtent aux côtés de toi l’enfant des désirs
brûlants, les Grâces aux ceintures dénouées et
les Nymphes, la Jeunesse moins séduisante sans
ta présence et puis Mercure !
Lecture avec le texte latin
Ô Vénus, reine de Cnide et de Paphos, délaisse
O Venus regina Cnidi Paphique
Chypre que tu aimes, viens (…) -
Horace, Odes I 20 | Simple amitié
19 mai 2012, par Danielle CarlèsTu boiras dans des canthares ordinaires un simple vin de Sabine, mais mis par moi en réserve dans une amphore grecque le jour où l’on t’a fait au théâtre un tel applaudissement,
chevalier, mon cher Mécène, que des rives du fleuve de tes pères jusqu’au mont Vatican un même écho joyeusement répétait tes louanges.
Le Cécube et la grappe foulée au pressoir de Calès, tu en boiras, mais chez moi ni les cépages de Falerne, ni les coteaux de Formies ne composent les coupes.
Lecture avec le (…)