Ne cherche pas – le savoir est sacrilège – pour moi, pour toi la fin, Leuconoé, fixée par les dieux. Aux babyloniens calculs ne t’essaie pas. Tant il vaut mieux prendre ce qui viendra ! Que Jupiter plus d’un hiver t’accorde ou que soit le dernier celui qui maintenant sur les rocs érodés brise la mer Tyrrhénienne, sage, filtre le vin et de l’instant trop bref retranche les trop longs espoirs. Nous parlons et jaloux a fui le temps. Cueille le jour sans te fier, ô crédule, à demain !
La (…)
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asclépiade
Articles
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Horace, Odes I 11 | carpe diem
13 décembre 2011, par Danielle Carlès -
Horace, Odes III 24 | La grande honte d’être pauvre
30 septembre 2014, par Danielle CarlèsAvec plus de richesse que les intacts trésors des Arabes et de l’Inde opulente, de moellons tu peux, c’est sûr, envahir la terre pour toi, et la mer, tout notre espace commun, mais si enfonce, d’acier forgés, même aux sommets les plus hauts, la dure Nécessité ses clous, non, ton âme de la peur, non, ta tête du piège de la mort tu ne dégageras pas. Il vaut mieux les Scythes de la steppe, dont les chariots à l’ordinaire tirent des maisons vagabondes, et la vie aussi des rude (…)
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Horace, Odes I 11 | carpe diem (2)
18 janvier 2012, par Danielle Carlèsne cherche pas c’est interdit la fin que les dieux pour toi pour moi ont décidée Leuconoé ne cherche pas dans l’horosco pe des mages de Babylone cela vaut mieux l’avenir sera plus facile à supporter cette temp ête pourrait être la dernière envoyée par Jupiter ou non il y en aura d’autres mais aujou rd’hui elle vient pousser les vagues de la mer Tyrrhénienne elles s’écrasent contre le ro cher usé sois sage filtre ton vin coupe coupe trop d’espoir trop peu de temps le temps de parler la vie (…)
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Horace, Odes III 9 | Caprices de Vénus
9 décembre 2013, par Danielle CarlèsTant que je te plaisais et que personne, aucun amant préféré, de son bras
n’entourait ta nuque si blanche, plus qu’un roi des Perses j’ai joui de mon bonheur.
Tant qu’aucune autre plus que moi ne t’enflamma, que Lydia après Chloé ne
vint pas, Lydia au nom glorieux, plus que la Romaine Ilia j’ai joui de mon lustre.
Mais Chloé de Thrace est ma reine, savante en doux modes et joueuse de cithare.
Pour elle sans peur je mourrais, si, chère âme, le sort l’épargne et qu’elle survit. (…) -
Horace, Odes III 25 | Je dirai de l’inouï
4 octobre 2014, par Danielle CarlèsOù, Bacchus, m’entraînes-tu, de toi plein ? Dans quels bois suis-je mené, dans quelles grottes, si vite, l’esprit neuf ? Dans quels antres m’entendra-t-on chanter l’incomparable César, dont je médite d’inscrire la gloire éternelle au nombre des étoiles et du conseil de Jupiter ? Je dirai de l’inouï, du nouveau, à ce jour informulé par toute autre bouche. Non autrement sur les crêtes, éveillée, s’éblouit l’Éviade voyant au loin l’Hèbre, et, de neige étincelante, la (…)
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Horace, Odes III 30 | Exegi monumentum
17 octobre 2014, par Danielle Carlèsj’ai achevé un monument plus que l’airain durable et plus que la royale vétusté des pyramides élevé que ni les pluies dévoreuses ni l’Aquilon effréné ne sauraient démolir et ni le nombre incalculable des années enchaînées et ni la fuite des instants non entier je ne mourrai une grande partie de moi échappera à Libitine continuellement par la suite je renaîtrai par les louanges tant qu’au Capitole montera suivi de la vierge silencieuse le pontife on dira que par là où retentit impétueux (…)
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Horace, Odes IV 5 | Auguste, à l’instar du printemps
2 février 2015, par Danielle CarlèsNé par la bonté des dieux, de la lignée de Romulus gardien éminent, tu es loin depuis trop longtemps. Tu avais pourtant promis un prompt retour à la sainte Assemblée des Pères. Reviens !
Rends la lumière, chef si bon, à ta patrie,5 car à l’instar du printemps, dès que ton visage rayonnant s’est montré au peuple, le jour gagne en beauté et tous les soleils brillent avec plus d’éclat.
Comme une mère son fils que le Notus jaloux en soufflant par-delà les eaux de la mer de (…) -
Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée
4 janvier 2012, par Danielle CarlèsLydia, lorsque tu fais l’éloge de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de Télèphe, ah ! mon sang se met à bouillir, la bile me rend malade ! Ma tête tourne, mon teint se brouille, mes joues se couvrent de larmes incontrôlables. Voici l’effet du feu persistant qui couve au plus profond de moi et me dévore. Je brûle de rage si j’aperçois sur tes épaules blanches les marques honteuses d’une dispute qui est allée trop loin sous l’empire du vin, ou si ton amant furieux a mordu tes lèvres (…)
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Horace, Odes III 28 | Midi incline
9 octobre 2014, par Danielle CarlèsDe mieux, aujourd’hui où l’on fête
Neptune, que puis-je faire ? Tire du fond de la réserve,
Lydé, empressée, un Cécube
et dans ses retranchements, bouscule ta sagesse.
Midi incline,
vois-tu, et, comme si le jour pouvait stopper son élan,
tu te retiens de prendre au cellier,
languissante depuis le consul Bibulus, une amphore ?
Nous chanterons à notre tour
Neptune et la verte chevelure des Néréides,
toi, sur la lyre courbe tu diras en réponse
Latone et les flèches de la (…) -
Horace, Odes IV 13 | Où Vénus a-t-elle fui ?
2 mars 2015, par Danielle CarlèsIls ont exaucé mes vœux, Lycé, les dieux, oui, les dieux les ont exaucés, Lycé : tu te fais vieille et pourtant tu veux croire que tu es belle et tu badines et tu bois sans mesure
et tu chantes en trémolos, ivre, harcelant Cupidon5 qui reste indifférent, car la verte jeunesse et le luth virtuose de Chia l’ont fait se poser sur ses belles joues,
car, oui, sans ménagement, son vol néglige les chênes secs, et il t’évite, toi, à cause du jaune de10 tes dents, toi, à cause des (…)
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