Mécène, issu d’une ancienne famille de rois,
ô mon rempart et ma douce lumière de gloire,
pour certains, le bonheur c’est la poussière
olympique ramassée sur un char, les roues en
feu quand ils contournent la borne, annoblis
par la palme de la victoire, haussés jusqu’à
l’égal des dieux, maîtres dominant le monde.
Pour lui, c’est la cohue des débats la foule
impulsive des Quirites luttant pour l’élever
au troisième degré de l’échelle honorifique.
Pour cet autre, enfermer (…)
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strophes asclépiades
Articles
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Horace, Odes I 1 | à Mécène
13 avril 2012, par Danielle Carlès -
Horace, Odes III 13 | O fons Bandusiae
29 octobre 2011, par Danielle CarlèsÔ source de Bandusie, plus claire que du verre, digne du vin si doux, digne des fleurs aussi, demain tu auras l’offrande d’un chevreau au front gonflé des cornes naissantes qui le désignent pour l’amour et les duels. Mais il n’en saura rien, car pour toi il va rougir de son sang le fil de l’eau glacée, ce rejeton d’un folâtre troupeau. Le feu de la canicule au pire de la saison ne parvient pas à t’atteindre, ta fraîcheur agréable s’offre aux taureaux après l’effort de la charrue et au (…)
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Horace, Odes III 7 | Tentations
28 octobre 2013, par Danielle CarlèsUne première version en vers justifiés (52 x 2 + 30 + 38 caractères)
pourquoi pleures-tu Astérie ce garçon que la blanche clarté du Favonius au printemps naissant te ramènera prospère du commerce en Thynie ce garçon fidèle et de grande droiture
Gygès tandis que lui poussé par le Notus vers Orikos après les excès des astres de la Chèvre il passe ses nuits au froid non sans verser beaucoup de larmes incapable de dormir
pourtant un entremetteur de son hôtesse troublée lui dit que Chloé (…) -
Horace, Odes IV 12 | Délirons un peu !
25 février 2015, par Danielle CarlèsDéjà, cortège du printemps, donnant tempérance à la mer, mettent les voiles en mouvement les airs qui soufflent de la Thrace, déjà ni les prés ne sont plus transis, ni les fleuves ne grondent plus, enflés de neige hivernale.
Elle fait son nid en pleurant Itys avec grande tristesse,5 oiseau de mauvaise fortune et de la maison de Cécrops éternel opprobre, d’avoir si affreusement des barbares passions de rois tiré vengeance.
Ils disent parmi les tendres herbages, surveillant (…) -
Horace, Odes III 10 | Aux suppliants fais grâce !
12 décembre 2013, par Danielle CarlèsAux confins du Tanaïs tu boirais son eau, Lycé, mariée à un sauvage, que pourtant me voir couché devant ta porte rugueuse et jeté aux indigènes Aquilons, tu en pleurerais.
Entends-tu le bruit à ta porte, le bruit dans le bois planté entre les murs de ta belle maison ? Cela mugit avec le vent. Et que la neige au sol se glace sous le ciel pur de Jupiter ?
Cette arrogance déplaît à Vénus, dépose-la, que la roue, tournant à l’envers, ne voie filer le câble ! Tu n’es pas Pénélope, à ses (…) -
Horace, Odes I 24 | Deuil
25 mai 2012, par Danielle CarlèsRespecter la pudeur, la mesure, comment faire avec le regret d’un être tant aimé ? Apprends-moi les chants de deuil, Melpomène, toi dont la voix est claire, don de ton père avec la cithare.
Ainsi c’est vrai, sur Quintilius pèse l’interminable sommeil. La Pudeur et, sœur de la Justice, la Bonne Foi incorruptible, la nue Vérité, quand lui trouveront-elles un égal ?
Nombreux sont les gens de bien à qui sa mort arrache des larmes, mais à personne plus de larmes qu’à toi, Virgile. En vain ta (…) -
Horace, Odes I 14 | Allégorie
7 mai 2012, par Danielle CarlèsÔ navire, les vagues qui se lèvent te ramèneront
vers le large. Ô navire que fais-tu ? résolument
garde le port. Ne vois-tu pas
ton flanc nu, dégarni de rames,
ton mât blessé par les rafales de l’Africus ? et
tes antennes gémissent et, privé de cordages, il
est presque impossible que ta
coque résiste face aux caprices
de la mer. Tu n’as plus de voiles intactes, plus
un seul dieu à invoquer, si à nouveau le malheur
frappe. Tu as beau, pin de l’
Asie, fils de forêt très (…) -
Horace, Odes I 6 | Le non-éloge d’Agrippa
24 avril 2012, par Danielle CarlèsVarius saura te décrire, courageux devant l’ennemi et victorieux, sous les auspices du chant méonien, et toutes les batailles, navales, équestres, menées par les farouches soldats, sous ton commandement,
mais pas moi, Agrippa, non, et je ne dirai pas non plus la terrible 5 colère du fils de Pélée ignorant la soumission, ni les voyages à travers la mer d’Ulysse au double langage, ni les horreurs de la maison de Pélops,
non, je n’essaierai pas, moi si chétif et ces sujets sublimes, (…) -
Horace, Odes I 23 | L’âge d’aimer
24 mai 2012, par Danielle CarlèsTu m’évites, Chloé, tu es comme le faon qui cherche sa mère craintive dans les montagnes écartées qui s’apeure sans raison du moindre souffle d’air, des arbres de la forêt. Si l’approche du printemps agite d’un frisson les souples feuillages, si un lézard vert écarte les ronces, son cœur se met à battre, ses jambes à trembler. Voyons ! Je ne suis pas un tigre féroce, un lion de Gétulie, je ne te chasse pas pour te briser les os ! Laisse à la fin le giron de ta mère, à l’âge d’aller vers (…)
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Horace, Odes I 5 | Naufrage de l’amour
24 avril 2012, par Danielle CarlèsQuel enfant gracile inondé de parfum te couvre de roses et devient plus pressant à l’abri d’une grotte propice, Pyrrha ? Pour qui attaches-tu ta chevelure blonde
avec tant d’élégance et de simplicité ? Bien des fois, hélas, il versera des larmes, car ta foi est changeante et les dieux sont changeants ! il s’étonnera de voir la mer se hérisser sous un vent chargé de noirceur, sans jamais s’y attendre !
Lui qui maintenant s’imagine être riche de tout l’or de ta beauté, lui qui pour (…)
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