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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Horace, Odes III 9 | Caprices de Vénus

lundi 9 décembre 2013, par Danielle Carlès

Tant que je te plaisais et que
personne, aucun amant préféré, de son bras
 
n’entourait ta nuque si blanche,
plus qu’un roi des Perses j’ai joui de mon bonheur.
 
Tant qu’aucune autre plus que moi
ne t’enflamma, que Lydia après Chloé ne
 
vint pas, Lydia au nom glorieux,
plus que la Romaine Ilia j’ai joui de mon lustre.
 
Mais Chloé de Thrace est ma reine,
savante en doux modes et joueuse de cithare.
 
Pour elle sans peur je mourrais,
si, chère âme, le sort l’épargne et qu’elle survit.
 
Mais je brûle au feu réciproque
de Calaïs de Thurium, le fils d’Ornytus.
 
Pour lui deux morts j’endurerais,
si, cher enfant, le sort l’épargne et qu’il survit.
 
Quoi ? Si revient la Vénus d’hier
mettre les désunis sous l’airain de son joug ?
 
Si, chassée la blonde Chloé,
à la répudiée ma porte s’ouvre, à Lydia ?
 
Même s’il est plus beau qu’un astre,
Lui, toi plus léger qu’un bouchon et plus méchant
 
que l’orageuse Adriatique,
avec toi j’aimerais vivre, avec toi mourir.

Lecture avec le texte latin

Tant que je te plaisais et que

[3,09,1] ’Donec gratus eram tibi

personne, aucun amant préféré, de son bras

nec quisquam potior bracchia candidae

n’entourait ta nuque si blanche,

ceruici iuuenis dabat,

plus qu’un roi des Perses j’ai joui de mon bonheur.

Persarum uigui rege beatior.’

Tant qu’aucune autre plus que moi

[3,09,5] ’Donec non alia magis

ne t’enflamma, que Lydia après Chloé ne

arsisti neque erat Lydia post Chloen,

vint pas, Lydia au nom glorieux,

multi Lydia nominis,

plus que la Romaine Ilia j’ai joui de mon lustre.

Romana uigui clarior Ilia.’

Mais Chloé de Thrace est ma reine,

’Me nunc Thressa Chloe regit,

savante en doux modes et joueuse de cithare.

[3,09,10] dulcis docta modos et citharae sciens,

Pour elle sans peur je mourrais,

pro qua non metuam mori,

si, chère âme, le sort l’épargne et qu’elle survit.

si parcent animae fata superstiti.’

Mais je brûle au feu réciproque

’Me torret face mutua

de Calaïs de Thurium, le fils d’Ornytus.

Thurini Calais filius Ornyti,

Pour lui deux morts j’endurerais,

[3,09,15] pro quo bis patiar mori,

si, cher enfant, le sort l’épargne et qu’il survit.

si parcent puero fata superstiti.’

Quoi ? Si revient la Vénus d’hier

’Quid si prisca redit Venus

mettre les désunis sous l’airain de son joug ?

diductosque iugo cogit aeneo,

Si, chassée la blonde Chloé,

si flaua excutitur Chloe

à la répudiée ma porte s’ouvre, à Lydia ?

[3,09,20] reiectaeque patet ianua Lydiae ?’

Même s’il est plus beau qu’un astre,

’Quamquam sidere pulchrior

Lui, toi plus léger qu’un bouchon et plus méchant

ille est, tu leuior cortice et inprobo

que l’orageuse Adriatique,

iracundior Hadria,

avec toi j’aimerais vivre, avec toi mourir.

tecum uiuere amem, tecum obeam lubens.’

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