Gardienne des monts et des bois, vierge, qui les femmes en travail d’enfant, trois fois appelée, entends et arraches à la mort, déesse au triple aspect, par-dessus ma villa, ce pin te sois dédié, à qui, heureux, chaque fin d’année, d’un verrat se préparant au coup oblique le sang je donnerai. Lecture avec le texte latin
Gardienne des monts et des bois, vierge,
Montium custos nemorumque uirgo,
qui les femmes en travail d’enfant,
quae laborantis utero puellas (…)
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strophes sapphiques
Articles
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Horace, Odes III 22 | Diane
24 septembre 2014, par Danielle Carlès -
Horace, Odes III 20 | Le beau Néarque
17 septembre 2014, par Danielle CarlèsTu ne vois pas ce que tu risques à enlever, Pyrrhus, ses petits à une lionne gétule ? Tu ne tarderas pas à fuir de durs combats, ravisseur sans audace,
lorsque, forçant les rangs des garçons attroupés, elle viendra te réclamer son beau Néarque. Sublime enjeu, si à toi la proie cèdera ou la choisira, elle.
Entre temps, pendant que tes flèches agiles tu exhibes, qu’elle aiguise ses dents redoutables, l’arbitre du combat a déposé par terre, sous son pied nu, la palme, (…) -
Horace, Odes III 8 | Laisse les choses graves !
4 novembre 2013, par Danielle CarlèsNon marié qu’ai-je à fêter aux Calendes de Mars, que veulent dire les fleurs et la boîte d’encens et le charbon, t’étonnes-tu, déposé sur un autel de gazon frais,
toi qui sais parler couramment l’une et l’autre langue. J’avais fait le vœu d’un repas fin et d’un bouc blanc à Liber le jour où j’ai failli mourir à cause de la chute d’un arbre.
Ce jour de fête, l’année y revenant, fera sauter le bouchon de liège scellé à la poix d’une amphore mise à boire la fumée sous le consulat de (…) -
Horace, Odes I 12 | Quel homme ? Quel héros ? Quel dieu ? (2)
3 mai 2012, par Danielle CarlèsQuel homme ? Quel héros veux-tu célébrer ?
Sur la lyre ou la flûte aigrelette, Clio ?
Quel dieu ? dont l’écho dira et redira par
jeu amusement le nom
dans les régions ombragées de l’Hélicon ou
sur le Pinde ou sur l’Hémus toujours glacé
dont la forêt impulsivement avait suivi le
beau chant d’Orphée.
Avec l’art de sa mère il suspendait au vol
les fleuves rapides et le passage du vent,
la douceur sonore de ses cordes le faisait
entendre des chênes.
Puis-je dire un seul (…) -
Horace, Odes I 22 | Rencontre avec un loup (2)
23 mai 2012, par Danielle CarlèsL’homme à la vie sans faille, pur de tout crime
n’a pas besoin des javelots des Maures, ni d’un
arc ni de flèches empoisonnées qui pèsent lourd
plein son carquois, Fuscus,
que son chemin le conduise à passer par le pays
des Syrtes embrasées, ou à traverser le Caucase
inhospitalier, et même dans ces régions léchées
par l’Hydaspe des légendes.
Car moi, j’étais dans la forêt Sabine, un loup,
je chantais ma Lalagué sans but et en promenade
au-delà des bornes du domaine, libre (…) -
Horace, Odes II 8 | La belle menteuse
28 janvier 2013, par Danielle CarlèsSi une seule fois en punition d’un serment violé, Bariné, tu étais devenue plus laide ne fût-ce que d’une dent noircie, ne fût-ce que d’un ongle abîmé,
je te croirais, mais dès que tu as promis, jurant sur ta tête perfide, tu resplendis, plus belle encore, et tu deviens en public l’obsession de tous les jeunes gens.
Cela te réussit de tromper les cendres de ta mère sous leur couvercle et les astres muets de la nuit, le ciel tout entier, les dieux épargnés par la mort glacée.
Cela fait (…) -
Horace, Odes I 10 | Mercure (2)
30 avril 2012, par Danielle CarlèsMercure, beau parleur, petit-fils d’Atlas,
toi, avisé façonneur de l’humain brut tout
juste né par les sons de la voix et par le
travail harmonieux du corps
je te chante, messager du grand Jupiter et
messager des dieux, père de la lyre ronde,
rusé escamoteur, tu subtilises tout ce qui
te plaît par seul amusement
toi, enfant autrefois par malice tu lui as
caché ses bœufs, il gronde de la voix : si
tu ne les rends pas… mais hop ! et plus de
carquois, et rire d’Apollon (…) -
Horace, Odes III 16 | Ceux qui ne désirent rien
7 septembre 2014, par Danielle CarlèsEnfermée, Danaé, une tour d’airain, les portes de chêne rouvre et la veille des chiens, sentinelles impitoyables, étaient de force à la protéger contre un amant de la nuit,
si Acrisius toutefois, de la vierge dissimulée le geôlier rempli de peur, Jupiter et Vénus n’avaient berné : oui, un chemin sans danger s’ouvrirait au dieu transformé en précieuse monnaie.
L’or se fait un chemin au milieu de la garde et transperce les murs de pierres, il aime ça, plus puissant qu’un (…) -
Horace, Odes I 30 | L’amour précieux
22 décembre 2011, par Danielle CarlèsO Vénus, reine de Cnide et de Paphos, délaisse Chypre que tu aimes, viens habiter le joli sanctuaire de Glycère. Elle t’appelle et fait brûler beaucoup d’encens. Que viennent bien vite avec toi l’enfant des désirs brûlants, et les Grâces aux ceintures dénouées, les Nymphes et la Jeunesse, sans toi moins séduisante, et que vienne Mercure.
Texte latin
O Venus regina Cnidi Paphique,
sperne dilectam Cypron et uocantis
ture te multo Glyceræ decoram
transfer in aedem.
Feruidus tecum (…) -
Horace, Odes I 32 | Le luth de Lesbos
7 juin 2012, par Danielle CarlèsOn me réclame. S’il m’est arrivé de badiner avec toi sans contraintes sous l’ombrage, dis maintenant un poème qui vive l’année entière et même de plus nombreuses, allons, dis un poème latin, luth,
toi qui as vibré la première fois pour un citoyen de Lesbos et un soldat intrépide, mais, au milieu des armes, ou quand il avait amarré son navire chahuté sur un rivage humide,
il chantait Liber et les Muses, et Vénus et l’enfant qui toujours la suit étroitement, et Lycus, beau de ses yeux (…)