Tu voulais mesurer la mer et la terre, et le sable sans nombre,
et tout entier te contient, Archytas,
un peu de poussière près du large Matinus, ce petit présent que
l’on t’a fait et à rien ne te sert d’
avoir sondé les demeures aériennes et parcouru la voûte céleste
de ton intelligence promise à mourir.
Lui aussi s’est éteint le père de Pélops, invité à la table des
dieux, et Tithon enlevé dans les airs
et Minos admis aux secrets de Jupiter, et le Tartare retient le (…)
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vers justifiés
Articles
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Horace, Odes I 28 | Une seule fois sur le chemin de la mort
31 mai 2012, par Danielle Carlès -
Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée (2)
5 mai 2012, par Danielle CarlèsLydia, toi quand tu fais l’éloge
de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de
Téléphe, hélas ! mon foie se met
à bouillir, se gonfle d’une bile récalcitrante !
Mes pensées et mon teint passent
par toutes les couleurs. De la sueur furtivement
glisse couvre mes joues, témoin
du feu lancinant qui me consume au plus profond.
Cela me brûle ! les disputes qui
dérapent à cause du vin, et tes épaules blanches
salies, ou ton amant furieux qui
imprime sur tes lèvres le (…) -
Horace, Odes I 17 | Des chèvres et des loups
13 mai 2012, par Danielle CarlèsPreste, Faunus souvent va et vient de mon aimable
Lucrétile au mont Lycée et sans relâche il défend
des étés trop brûlants mes petites
chèvres, les défend des vents pluvieux.
Sans danger s’en vont tranquilles, dans les bois,
chercher l’arbouse bien cachée et le thym hors du
chemin, les épouses du mari puant,
et n’ont pas peur des vertes couleuvres
ni des bêtes martiales, mes chevrettes, n’ont pas
peur des loups, dès que sonne, Tyndaris, la douce
flûte de roseau par les (…) -
Horace, Odes I 16 | Palinodie
11 mai 2012, par Danielle CarlèsOui ta mère est belle, ô toi sa fille encore plus belle
et tu pourras faire de mes ïambes médisants tout ce que
tu voudras, les jeter aux flammes, ou
dans la mer Adriatique, c’est comme il te plaira.
Ni la déesse du Dindyme, ni dans les sanctuaires l’hôte
divin de Pythô, n’ébranlent l’esprit des officiants, ni
Liber, à tel point, et les Corybantes
n’amplifient pas l’aigu des instruments d’airain,
comme fait la funeste colère qu’aucune peur ne détourne
d’elle-même, épée du (…) -
Horace, Odes I 4 | C’est maintenant, c’est le moment
23 avril 2012, par Danielle CarlèsL’âpre hiver s’alanguit dans la grâce retrouvée du printemps et du Favonius
Des machines tirent au sec les carènes des bateaux
Le bétail ne se plaît plus dans les étables, ni le laboureur au coin du feu
Les prés ne blanchissent plus du givre scintillant
Voici la Cythéréenne, Vénus mène la ronde des chœurs sous la lune suspendue
Et les Grâces avec les Nymphes réunies pudiquement
Frappent la terre et d’un pied et de l’autre, pendant que chez les Cyclopes
Vulcain l’ardent embrase (…) -
Horace, Odes II 10 | D’or est le juste milieu
14 février 2013, par Danielle CarlèsTa vie sera meilleure, Licinius, de ne pas
tracer toujours au large ni par horreur de
la tempête de pousser prudemment trop près
d’une côte dangereuse.
D’or est le juste milieu et qui le choisit
est à l’abri, échappe au sordide d’un toit
malpropre, échappe par sa mesure à l’envie
que suscite un palais.
Plus tourmenté par les vents est l’immense
pin et d’une chute plus lourde tombent les
plus hautes tours, les éclairs frappent au
sommet de la montagne.
Il espère dans (…) -
Virgile, Énéide I v. 1-7 | Et si nous traduisions l’Énéide ?
21 novembre 2012, par Danielle CarlèsJe chante les combats et le héros qui le premier, des bords de Troie parti
Fugitif, par ordre du destin est venu en Italie et aux rivages
De Lavinium. Durement malmené et sur mer et sur terre
Par le pouvoir de ceux d’en haut et Junon enragée, à cause de sa colère inoubliable,
Il subit aussi nombre d’épreuves à la guerre pour fonder sa ville [5]
Et porter ses dieux au Latium. De là procède le peuple latin,
Nos pères albains et les murs de la haute Rome. Et encore, pour le plaisir (…) -
Horace, Odes III 3 | L’apothéose de Romulus
30 mai 2013, par Danielle CarlèsContre mon habitude, une introduction me semble cette fois-ci utile car l’ode est particulièrement complexe et mobilise de nombreuses références. Il y est question d’apothéose, soit le fait pour un mortel de devenir dieu après sa mort, généralement en récompense d’une vie de sagesse (v. 1-8), ainsi de Pollux, d’Hercule, de Bacchus. Auguste y est destiné (v. 11-12). Le poème consiste essentiellement dans un discours de Junon (v. 18-68) donnant son accord à l’apothéose de Romulus (v. 33-36), (…)
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Horace, Odes I 7 | Conseils sibyllins à Plancus
24 avril 2012, par Danielle CarlèsD’autres chanteront Rhodes la lumineuse, Mytilène ou
Éphèse, les remparts de Corinthe entre deux
mers, Thèbes, célèbre pour Bacchus, ou Delphes, pour
Apollon et la vallée de Tempé en Thessalie.
Pour certains il ne faut célébrer que la ville de la
vierge Pallas dans un poème cyclique, et ne
couronner son front que d’olivier ici et là cueilli.
Un très grand nombre, en l’honneur de Junon
dira Argos, propice aux chevaux et la riche Mycènes.
Moi, plus que la stoïque Lacédémone (…) -
Horace, Odes I 8 | L’amour ou la guerre
27 avril 2012, par Danielle CarlèsLydia, dis-moi, au nom de tous les
dieux, je t’en prie, pourquoi cette hâte de perdre Sybaris par amour ?
Pourquoi a-t-il pris en horreur le
grand air au Champ de Mars, lui qui ne craignait ni la poussière ni le
soleil ? Pourquoi ne caracole-t-il
plus avec les recrues de son âge, ne monte-t-il plus un cheval gaulois
muselé d’un mors à dents de loup ?
Pourquoi a-t-il peur d’approcher le Tibre jaune ? Pourquoi met-il plus
de précaution à éviter l’huile que
le sang de vipère (…)