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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Horace, Odes I 31 | Que réclame au dieu le poète ?

samedi 31 décembre 2011, par Danielle Carlès

Le temple d’Apollon vient d’être consacré.
En ce jour que réclame au dieu le poète ? Que lui demande-t-il
en versant de sa coupe un peu de vin nouveau ?
Pas les riches moissons de la féconde Sardaigne

ni les gras troupeaux de la Calabre ensoleillée,
ni l’or et l’ivoire de l’Inde
ni les campagnes mordues par les eaux calmes
du Liris, fleuve taciturne.

Les gens de Calès prendront leur serpe pour tailler,
puisque la Fortune leur a offert des vignes. Devenu riche,
le marchand boira à des calices dorés
tout le vin payé par son commerce en Syrie,

un homme vraiment aimé des dieux, puisqu’ils lui permettent
trois et quatre fois l’an de revenir sans dommage
en mer Atlantique. Moi, des olives me nourrissent,
et de la chicorée et de la mauve légère.

Jouir de ce que j’ai déjà, et en bonne santé, accorde-moi cela,
fils de Latone, mais je t’en prie, avec un esprit intact,
et ne me laisse pas traîner une vieillesse indigne
privé de la cithare.

Texte latin

Quid dedicatum poscit Apollinem
uates ? quid orat de patera nouum
fundens liquorem ? non opimæ
Sardiniæ segetes feraces,

non æstuosæ grata Calabriæ
armenta, non aurum aut ebur Indicum,
non rura quae Liris quieta
mordet aqua taciturnus amnis.

Premant Calena falce quibus dedit
Fortuna uitem, diues et aureis
mercator exsiccet culillis
uina Syra reparata merce,

dis carus ipsis, quippe ter et quater
anno reuisens æquor Atlanticum
inpune, me pascunt oliuæ,
me cichorea leuesque maluæ.

Frui paratis et ualido mihi,
Latoe, dones, at precor, integra
cum mente, nec turpem senectam
degere nec cithara carentem.


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