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Apollon
– Honoré chez les Romains sous son nom grec, dieu rayonnant aux multiples compétences.
– Apollon augur, prophète, inspirant la Pythie de Delphes. Le trépied est un accessoire de la divination pythique.
– Apollon est étroitement lié à l’île de Délos où sa mère Lêto (Latone) accoucha de lui et de sa sœur jumelle.
– Apollon ou Phébus, dieu solaire, frère de Diane (grecque Artémis), déesse lunaire.
– Apollon archer et "citharède" : arquitenens "le Porteur d’arc" et porteur de la lyre, guerrier et protecteur des poètes lyriques.
– Il a reçu la lyre de son inventeur, son frère Mercure (grec Hermès) en échange du caducée.
– La plante symbolique d’Apollon est le laurier.
– Apollon est le dieu chevelu intonsus, traduction latine d’une épithète homérique.
– Une des épithètes d’Apollon est servator "le sauveur". Il sauve en détournant le danger sur des ennemis.
– Auguste avait fait élever un temple à Apollon sur le Palatin, temple auquel était adjointe une bibliothèque publique. Le temple fut officiellement dédié à Apollon au mois d’octobre 28 av. J.-C..
Articles
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Horace, Odes I 31 | Que réclame au dieu le poète ?
31 décembre 2011, par Danielle Carlès
Le temple d’Apollon vient d’être consacré. En ce jour que réclame au dieu le poète ? Que lui demande-t-il en versant de sa coupe un peu de vin nouveau ? Pas les riches moissons de la féconde Sardaigne
ni les gras troupeaux de la Calabre ensoleillée, ni l’or et l’ivoire de l’Inde ni les campagnes mordues par les eaux calmes du Liris, fleuve taciturne.
Les gens de Calès prendront leur serpe pour tailler, puisque la Fortune leur a offert des vignes. Devenu riche, le marchand boira à des (…)
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Horace, Odes I 21 | Frère et soeur
21 mai 2012, par Danielle Carlès
Diane, chantez Diane, vierges, jeunes filles !
chantez, enfants, le dieu du Cynthe le chevelu
et Latone, l’aimée du Très-haut,
l’aimée intensément du grand Jupiter !
vous, elle, heureuse des fleuves, de la toison
de bois émergeant des glaces de l’Algide, dans
les noires forêts de l’Érymanthe
dans les forêts verdoyantes du Cragus,
vous, en même nombre, louez le Tempé, voix des
garçons, et Délos lieu de naissance d’Apollon,
l’épaule célèbre par le carquois
l’épaule à la (…)
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Horace, Odes IV 6 | Phébus
9 février 2015, par Danielle Carlès
Dieu que les enfant de Niobé, coupable d’orgueilleuse langue, vengeur ont connu, Tityos aussi, le violeur, et, sur le point d’être vainqueur des hauts remparts de Troie, héros de Phtie, Achille,
à tout autre supérieur, face à toi piètre soldat,5 quand bien même, fils de Thétis marine, il ébranlait les tours dardaniennes sous les coups de son redoutable dard, âpre à guerroyer.
Et celui-là, comme sous la cognée du fer mordant un pin ou bien sous la poussée de l’Eurus un (…)
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Virgile, Enéide III v. 73-101 | Délos
2 octobre 2013, par Danielle Carlès
Une terre sacrée est habitée, au milieu de la mer, précieuse
à la mère des Néréides et à Neptune égéen.
[75] Elle dérivait de pays en pays, de rive en rive, mais par piété
le Porteur d’arc l’amarra à la haute Myconos et à Gyaros
et lui permit, une fois immobile, d’être habitée et de braver les vents.
C’est là que je me dirige, et par un très grand calme un port bien abrité nous accueille,
épuisés. Nous débarquons et saluons avec respect la ville d’Apollon.
[80] Le roi Anius, à (…)
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Virgile, Énéide III v. 369-393 | Le devin
29 octobre 2013, par Danielle Carlès
Alors Hélénus égorge tout d’abord selon le rite de jeunes taureaux
[370] pour obtenir la paix des dieux, dénoue les bandelettes
de sa sainte tête et jusqu’à ton seuil, Phébus,
de sa propre main, car tant de présence divine me fait hésiter, il me conduit
et voici ce qu’ensuite prophétise, d’après la bouche du dieu, son ministre :
« Fils d’une déesse, oui, que tu ailles par la haute mer, de puissants
[375] auspices en donnent une assurance manifeste : ce destin, le roi des dieux (…)
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Horace, Odes I 2 | Assez de terreur
16 avril 2012, par Danielle Carlès
C’est assez à présent pour notre Père, assez de neige et de grêle funeste envoyée sur la terre, et de sa main rougeoyante frappant les hauteurs sacrées, c’est assez de terreur pour Rome,
terreur pour les peuples que ne revienne la gravité du temps des lamentations de Pyrrha devant l’horreur de prodiges inconnus, quand Protée emmena toutes les bêtes de la mer voir les sommets des hautes montagnes,
que l’espèce des poissons s’enchevêtra aux cîmes des ormes à la place ordinaire des colombes (…)
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Virgile, Énéide VI, 1-19 | Cumes
18 septembre 2022, par Danielle Carlès
Ainsi dit-il en pleurant, puis il pousse la flotte à toute bride
et parvient enfin aux bords eubéens de Cumes.
Ils retournent les proues vers le large. Puis de son croc tenace
quand l’ancre a assuré les navires, au rivage la rondeur
des poupes fait une bordure. Une armée de jeunes gens jaillit, ardente,5
sur le rivage de l’Hespérie. Les uns vont en quête de la semence de feu
cachée dans les veines du silex, les autres, des bêtes sauvages denses
abris, pillent les forêts et (…)
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Horace, Odes I 10 | Mercure
30 avril 2012, par Danielle Carlès
Mercure, beau parleur, petit-fils d’Atlas, toi qui as su, dieu avisé, former les premiers hommes sauvages à l’usage de la parole et à la pratique des beaux exercices de la palestre,
ce poème est pour toi, messager du grand Jupiter et messager des dieux, père de la lyre aux courbes rondes, toi plein de ruse qui voles en te jouant tout ce qui te plaît et le fait disparaître.
Tout enfant jadis Apollon te menaçait d’une voix terrible, si tu refusais de rendre les bœufs que par malice tu lui (…)
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Horace, Odes I 31 | Que réclame au dieu le poète ? (2)
5 juin 2012, par Danielle Carlès
En ce jour de dédicace, que réclame à Apollon
le poète ? Que demande-t-il, en versant de sa
coupe un peu de vin nouveau ? Ni les
riches moissons de la Sardaigne féconde,
ni de prospères troupeaux en Calabre, sous le
soleil brûlant, ni l’or ou l’ivoire de l’Inde
ni les campagnes que vient mordre l’
eau calme du Liris, le fleuve taciturne.
Que les gens de Calès taillent de la serpe la
vigne offerte par la Fortune, enrichi, que le
marchand boive dans des calices d’or
le (…)
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Horace, Odes I 10 | Mercure (2)
30 avril 2012, par Danielle Carlès
Mercure, beau parleur, petit-fils d’Atlas,
toi, avisé façonneur de l’humain brut tout
juste né par les sons de la voix et par le
travail harmonieux du corps
je te chante, messager du grand Jupiter et
messager des dieux, père de la lyre ronde,
rusé escamoteur, tu subtilises tout ce qui
te plaît par seul amusement
toi, enfant autrefois par malice tu lui as
caché ses bœufs, il gronde de la voix : si
tu ne les rends pas… mais hop ! et plus de
carquois, et rire d’Apollon (…)