Tant que je te plaisais et que personne, aucun amant préféré, de son bras
n’entourait ta nuque si blanche, plus qu’un roi des Perses j’ai joui de mon bonheur.
Tant qu’aucune autre plus que moi ne t’enflamma, que Lydia après Chloé ne
vint pas, Lydia au nom glorieux, plus que la Romaine Ilia j’ai joui de mon lustre.
Mais Chloé de Thrace est ma reine, savante en doux modes et joueuse de cithare.
Pour elle sans peur je mourrais, si, chère âme, le sort l’épargne et qu’elle survit. (…)
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Articles
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Horace, Odes III 9 | Caprices de Vénus
9 décembre 2013, par Danielle Carlès -
Horace, Odes IV 12 | Délirons un peu !
25 février 2015, par Danielle CarlèsDéjà, cortège du printemps, donnant tempérance à la mer, mettent les voiles en mouvement les airs qui soufflent de la Thrace, déjà ni les prés ne sont plus transis, ni les fleuves ne grondent plus, enflés de neige hivernale.
Elle fait son nid en pleurant Itys avec grande tristesse,5 oiseau de mauvaise fortune et de la maison de Cécrops éternel opprobre, d’avoir si affreusement des barbares passions de rois tiré vengeance.
Ils disent parmi les tendres herbages, surveillant (…) -
Horace, Odes IV 13 | Où Vénus a-t-elle fui ?
2 mars 2015, par Danielle CarlèsIls ont exaucé mes vœux, Lycé, les dieux, oui, les dieux les ont exaucés, Lycé : tu te fais vieille et pourtant tu veux croire que tu es belle et tu badines et tu bois sans mesure
et tu chantes en trémolos, ivre, harcelant Cupidon5 qui reste indifférent, car la verte jeunesse et le luth virtuose de Chia l’ont fait se poser sur ses belles joues,
car, oui, sans ménagement, son vol néglige les chênes secs, et il t’évite, toi, à cause du jaune de10 tes dents, toi, à cause des (…) -
Horace, Odes III 10 | Aux suppliants fais grâce !
12 décembre 2013, par Danielle CarlèsAux confins du Tanaïs tu boirais son eau, Lycé, mariée à un sauvage, que pourtant me voir couché devant ta porte rugueuse et jeté aux indigènes Aquilons, tu en pleurerais.
Entends-tu le bruit à ta porte, le bruit dans le bois planté entre les murs de ta belle maison ? Cela mugit avec le vent. Et que la neige au sol se glace sous le ciel pur de Jupiter ?
Cette arrogance déplaît à Vénus, dépose-la, que la roue, tournant à l’envers, ne voie filer le câble ! Tu n’es pas Pénélope, à ses (…) -
En quelle mesure l’Énéide ?
3 mars 2014, par Danielle CarlèsCela fait maintenant plusieurs années que j’ai commencé à traduire l’Énéide, d’abord pour moi seule, dans un moment difficile de ma vie. Avant de le faire lire il y a eu plusieurs versions du livre I. Un premier jet mot à mot, dont je garde le brouillon dans un carton : j’écrivais encore à la main.
Une première réécriture en prose, mais cela n’allait pas. La prose n’allait pas. Mais versifier ? Très vite j’ai décidé que je ne rimerai pas. De fait la poésie latine ne rime pas. Elle pratique (…) -
Horace, Odes III 21 | Ô pieuse amphore !
19 septembre 2014, par Danielle CarlèsÔ toi, née avec moi sous le consulat de Manlius, grosse de lamentations ou bien de plaisanteries, de dispute et de fol amour, ou, pieuse amphore, d’un sommeil propice,
peu importe la vertu de ce Massique de choix que tu gardes, digne d’être sortie un jour heureux, descends ! puisque Corvinus dit de tirer un vin qui a bien vieilli.
Ce n’est pas lui, bien qu’il soit imprégné des socratiques conversations, qui te dédaignera, tout hérissé. L’ancien Caton aussi, dit-on, (…)