Avec plus de richesse que les intacts trésors des Arabes et de l’Inde opulente, de moellons tu peux, c’est sûr, envahir la terre pour toi, et la mer, tout notre espace commun, mais si enfonce, d’acier forgés, même aux sommets les plus hauts, la dure Nécessité ses clous, non, ton âme de la peur, non, ta tête du piège de la mort tu ne dégageras pas. Il vaut mieux les Scythes de la steppe, dont les chariots à l’ordinaire tirent des maisons vagabondes, et la vie aussi des rude (…)
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distiques
Articles
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Horace, Odes III 24 | La grande honte d’être pauvre
30 septembre 2014, par Danielle Carlès -
Horace, Odes I 28 | Une seule fois sur le chemin de la mort
31 mai 2012, par Danielle CarlèsTu voulais mesurer la mer et la terre, et le sable sans nombre,
et tout entier te contient, Archytas,
un peu de poussière près du large Matinus, ce petit présent que
l’on t’a fait et à rien ne te sert d’
avoir sondé les demeures aériennes et parcouru la voûte céleste
de ton intelligence promise à mourir.
Lui aussi s’est éteint le père de Pélops, invité à la table des
dieux, et Tithon enlevé dans les airs
et Minos admis aux secrets de Jupiter, et le Tartare retient le (…) -
Horace, Épodes 2 | Qu’il est heureux loin des affaires
10 juillet 2012, par Danielle Carlès« Qu’il est heureux, loin des affaires, comme les mortels des premiers âges, celui qui travaille les champs de ses pères, avec ses bœufs à lui, libre de tout prêt à usure. On ne le réveille pas, soldat, au son terrible de la trompette, il ne connaît pas l’horreur de la mer démontée, et se tient à l’écart du forum et des seuils arrogants des citoyens puissants. Le voilà donc à marier les pousses déjà grandes de la vigne et les hauts peupliers, il observe au loin, dans un renfoncement de (…)
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Horace, Épodes 8 | La vieille séductrice
5 août 2012, par Danielle CarlèsDemander, toi décrépite par un âge trop avancé, ce qui énerve ma vigueur, quand tu as les dents noires, que ta vieillesse déjà usée laboure ton front de rides, que baille entre tes fesses décharnées un anus dégoûtant de vache diarrhéique ? Mais ta poitrine m’excite, oui, avec tes seins flasques comme les mamelles d’une jument, et ton ventre mou, ta cuisse maigre posée sur des mollets hydropiques ! Tu es fortunée, soit, et puissent les portraits triomphaux conduire ton convoi funèbre, et que (…)
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Horace, Odes III 9 | Caprices de Vénus
9 décembre 2013, par Danielle CarlèsTant que je te plaisais et que personne, aucun amant préféré, de son bras
n’entourait ta nuque si blanche, plus qu’un roi des Perses j’ai joui de mon bonheur.
Tant qu’aucune autre plus que moi ne t’enflamma, que Lydia après Chloé ne
vint pas, Lydia au nom glorieux, plus que la Romaine Ilia j’ai joui de mon lustre.
Mais Chloé de Thrace est ma reine, savante en doux modes et joueuse de cithare.
Pour elle sans peur je mourrais, si, chère âme, le sort l’épargne et qu’elle survit. (…) -
Horace, Épodes 13 | Tant que nous sommes jeunes
15 septembre 2012, par Danielle CarlèsUne âpre tempête resserre le ciel. Il tombe des averses de pluie
et de neige en cortège à Jupiter. La mer, les forêts tour à tour
résonnent du grondement de l’Aquilon de Thrace. Ravissons, amis,
l’occasion au jour, et, tant que nos genoux sont verts, tant qu’
il nous sied, que prenne congé la vieillesse au front assombri !
Toi, fais monter un vin pressé l’année de Torquatus, mon consul,
laisse de côté tout le reste, n’en parle pas : un dieu peut-être (…) -
Horace, Épodes 4 | Esclave (2)
19 juillet 2012, par Danielle Carlèsentre loups et agneaux le sort a mis un désaccord
aussi grand que le mien avec toi
au flanc traces brûlées des cordes hibériques aux
jambes des dures entraves de fer
c’est sûr tu vas portant beau ta richesse mais la
fortune ne change pas ton espèce
ne saisis-tu pas arpentant la voie sacrée en toge
de deux fois trois coudées comme
une libre indignation fait tourner vers ici ou là
les visages de ceux qui marchent
écorché sous le fouet sur sentences des triumvirs
jusqu’à écœurer le (…) -
Horace, Odes II 18 | Ni l’ivoire ni l’or
16 mars 2013, par Danielle Carlèsni l’ivoire ni l’or d’un
plafond à caissons ne brillent dans ma maison
des poutres de l’Hymette
ne couvrent pas des colonnes taillées au fond
de l’Afrique et d’Attale
héritier ignoré je ne vis pas dans son palais
et de nobles clientes ne
tissent pas pour moi des pourpres laconiennes
mais fidèle et du talent
en moi à veines généreuses pauvre le riche me
brigue pour rien de plus
je ne harcèle les dieux ni à mon puissant ami
ne réclame d’autres dons
heureux tout à fait (…) -
Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée (2)
5 mai 2012, par Danielle CarlèsLydia, toi quand tu fais l’éloge
de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de
Téléphe, hélas ! mon foie se met
à bouillir, se gonfle d’une bile récalcitrante !
Mes pensées et mon teint passent
par toutes les couleurs. De la sueur furtivement
glisse couvre mes joues, témoin
du feu lancinant qui me consume au plus profond.
Cela me brûle ! les disputes qui
dérapent à cause du vin, et tes épaules blanches
salies, ou ton amant furieux qui
imprime sur tes lèvres le (…) -
Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée
4 janvier 2012, par Danielle CarlèsLydia, lorsque tu fais l’éloge de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de Télèphe, ah ! mon sang se met à bouillir, la bile me rend malade ! Ma tête tourne, mon teint se brouille, mes joues se couvrent de larmes incontrôlables. Voici l’effet du feu persistant qui couve au plus profond de moi et me dévore. Je brûle de rage si j’aperçois sur tes épaules blanches les marques honteuses d’une dispute qui est allée trop loin sous l’empire du vin, ou si ton amant furieux a mordu tes lèvres (…)