Ne crois surtout pas qu’ils passeront, ces mots que, né au bord de l’Aufide aux longs échos, en des formes jusqu’alors inouïes je dis, recherchant l’association des cordes.
Non, si au Méonien revient le premier rang,5 Homère, ne se taisent pas les pindariques, les céennes, d’Alcée les menaçantes ou de Stésichore les nobles Camènes,
et le moindre badinage d’Anacréon, le temps n’a rien détruit. L’amour respire encore10 et sont vivantes les ardeurs confiées à la lyre par (…)
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Articles
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Horace, Odes IV 9 | Éloge de Lollius
15 février 2015, par Danielle Carlès -
Horace, Odes III 9 | Caprices de Vénus
9 décembre 2013, par Danielle CarlèsTant que je te plaisais et que personne, aucun amant préféré, de son bras
n’entourait ta nuque si blanche, plus qu’un roi des Perses j’ai joui de mon bonheur.
Tant qu’aucune autre plus que moi ne t’enflamma, que Lydia après Chloé ne
vint pas, Lydia au nom glorieux, plus que la Romaine Ilia j’ai joui de mon lustre.
Mais Chloé de Thrace est ma reine, savante en doux modes et joueuse de cithare.
Pour elle sans peur je mourrais, si, chère âme, le sort l’épargne et qu’elle survit. (…) -
Horace, Odes II 6 | à son ami Septimius (2)
24 janvier 2013, par Danielle CarlèsSeptimius, prêt à partir avec moi pour Gadès, chez les Cantabres rebelles à notre joug, vers les Syrtes barbares, où sans cesse bouillonne l’onde Maurétanienne,
Puisse Tibur fondée par un colon d’Argos être le lieu où séjournera ma vieillesse. Il convient à un homme lassé de la mer, des voyages et de la guerre.
Mais si les Parques hostiles me l’interdisent je gagnerai le calme fleuve de Galèse, ses brebis emmaillotées, la terre où régna le Laconien Phalanthe.
Ce petit coin de la terre (…) -
Horace, Odes II 4 | Celui qui aime une servante
22 janvier 2013, par Danielle CarlèsTu n’as pas à rougir d’aimer une servante, Xanthias de Phocide. Jadis, si fier qu’il fût, l’esclave Briséis avec son teint de neige émut le cœur d’Achille,
émut celui d’Ajax fils de Télamon la beauté de Tecmesse, captive et lui son maître. L’Atride s’enflamma au milieu du triomphe pour la vierge enlevée
après la défaite des escadrons barbares sous le vainqueur Thessalien, quand la fin d’Hector facilita la chute et malgré leur fatigue aux Grecs livra Pergame.
Et qu’en sais-tu si elle (…) -
Horace, Odes IV 15 | La dernière ode
19 mars 2015, par Danielle CarlèsPhébus, quand je voulais parler de batailles et de villes conquises, m’avertit en faisant cliqueter sa lyre d’éviter la mer Tyrrhénienne avec mes trop petites voiles. Ton siècle, César,
a ramené dans les champs des moissons en abondance5 et restitué à notre Jupiter les enseignes arrachées aux orgueilleux vestibules des Parthes et, libéré de toutes guerres, il a refermé le temple de Janus Quirinus, et sur le laisser-aller transgressant le bon ordre social10 il a mis un (…) -
Horace, Odes III 20 | Le beau Néarque
17 septembre 2014, par Danielle CarlèsTu ne vois pas ce que tu risques à enlever, Pyrrhus, ses petits à une lionne gétule ? Tu ne tarderas pas à fuir de durs combats, ravisseur sans audace,
lorsque, forçant les rangs des garçons attroupés, elle viendra te réclamer son beau Néarque. Sublime enjeu, si à toi la proie cèdera ou la choisira, elle.
Entre temps, pendant que tes flèches agiles tu exhibes, qu’elle aiguise ses dents redoutables, l’arbitre du combat a déposé par terre, sous son pied nu, la palme, (…) -
En quelle mesure l’Énéide ?
3 mars 2014, par Danielle CarlèsCela fait maintenant plusieurs années que j’ai commencé à traduire l’Énéide, d’abord pour moi seule, dans un moment difficile de ma vie. Avant de le faire lire il y a eu plusieurs versions du livre I. Un premier jet mot à mot, dont je garde le brouillon dans un carton : j’écrivais encore à la main.
Une première réécriture en prose, mais cela n’allait pas. La prose n’allait pas. Mais versifier ? Très vite j’ai décidé que je ne rimerai pas. De fait la poésie latine ne rime pas. Elle pratique (…) -
Horace, Épodes 1 | à Mécène
3 juillet 2012, par Danielle CarlèsTu iras sur nos liburnes, au milieu des hautes forteresses navales, ami, prêt à affronter tous les dangers de César, Mécène, au péril de ta vie. Mais moi, pour qui la vie n’a de charme que toi vivant, sinon insupportable ? Tu me dis de poursuivre dans mon loisir. Le ferai-je ? Il n’est doux qu’avec toi, ou prendrai-je ma part de l’épreuve comme il convient aux hommes sans faiblesse ? Je la prendrai, et à travers les cols des Alpes, le Caucase inhospitalier, ou jusqu’au dernier golfe du bord (…)
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Horace, Odes IV 14 | La gloire d’Auguste
16 mars 2015, par Danielle CarlèsQuelle attention des Pères ou quelle attention des Quirites, parachevant la liste des hommages rendus, tes mérites, Auguste, à travers le temps dans les inscriptions et la mémoire des fastes
immortalisera, ô, sur toute terre habitée5 qu’illumine le soleil, le plus éminent des princes, toi, qu’exempts de la loi latine, les Vindélices viennent à présent de reconnaître,
éprouvant ce qu’avec Mars tu pouvais ? Car sous tes ordres Drusus a mis les Génaunes, ce peuple (…)