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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Virgile, Énéide VI, 264-281 | Le premier couloir

samedi 1er octobre 2022, par Danielle Carlès

Dieux souverains du royaume des âmes, ombres muettes,

Chaos et Phlégéthon, lieux couverts du silence infini de la nuit,265

qu’il me soit permis de dire ce que j’ai entendu, puissé-je avec votre accord

déployer le monde plongé dans l’obscurité des profondeurs de la terre.

Ils allaient, fondus dans la nuit déserte, à travers l’ombre,

à travers le palais vide de Dis, son fantomatique royaume,

comme, par une lune vague sous sa lumière avare,270

on chemine dans la forêt, quand a enfoui le ciel dans l’ombre

Jupiter et que la nuit noire a dérobé au monde ses couleurs.

Devant l’entrée proprement dite, dans le premier couloir d’Orcus,

l’Affliction et les Obsessions vengeresses ont élu domicile.

S’y côtoient les pâles Maladies, la chagrine Vieillesse,275

la Peur, la Faim mauvaise conseillère et la honteuse Misère,

des formes qui font peur à voir, et il y a la Mort et la Souffrance.

Puis, jumeau de la Mort, le Sommeil et les Perversités

souriantes de l’âme, et à l’autre bout en face la Guerre mortifère,

les chambres de fer des Euménides et la Discorde délirante,280

sa crinière vipérine nouée de bandelettes ensanglantées.

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