Accueil > Mots-clés > glossaire > Troie
Troie
Cité de Troade, en Asie Mineure, non loin de la mer Égée, à l’entrée de l’Hellespont (les Dardanelles).
La ville est fondée par Ilos (Ilus) fils de Tros, roi de Troade. Laomédon, fils d’Ilos, second roi de Troie, emploie à son service Poséidon / Neptune et Apollon pour construire les remparts de la ville, mais leur refusera ensuite le salaire promis, ce dont ils se vengeront.
C’est par référence à cet épisode que Troie est dite "Neptunienne" (En. II 625, III 3).
Par la suite Hercule délivre Troie du monstre marin suscité par Poséidon / Neptune, mais une fois de plus Laomédon refuse de payer. Il le paye de sa vie, quand Hercule débarque à Troie avec une armée et met la ville à sac (En. II 643 : Anchise y fait référence). Puis Hercule quitte Troie en laissant Priam sur le trône.
La fin du règne de Priam coïncide avec sa mort et la chute de Troie devant les Grecs.
Articles
-
Virgile, Énéide I v. 1-7 | Et si nous traduisions l’Énéide ?
21 novembre 2012, par Danielle Carlès
Je chante les combats et le héros qui le premier, des bords de Troie parti
Fugitif, par ordre du destin est venu en Italie et aux rivages
De Lavinium. Durement malmené et sur mer et sur terre
Par le pouvoir de ceux d’en haut et Junon enragée, à cause de sa colère inoubliable,
Il subit aussi nombre d’épreuves à la guerre pour fonder sa ville [5]
Et porter ses dieux au Latium. De là procède le peuple latin,
Nos pères albains et les murs de la haute Rome. Et encore, pour le plaisir (…)
-
Virgile, Énéide I v. 19-33 | La haine de Junon
28 novembre 2012, par Danielle Carlès
Mais le sang troyen se perpétuerait dans une lignée,
Avait-elle entendu dire, qui un jour renverserait les citadelles tyriennes, [20]
Il en viendrait un peuple roi d’un vaste royaume, guerrier et fier,
Pour la ruine de la Libye. Tel était le fil que dévidaient les Parques.
Inquiète de cela, la fille de Saturne avait aussi en mémoire l’ancienne guerre,
Qu’elle avait au premier rang menée contre Troie en faveur de sa chère Argos.
Le motif de sa colère et son sauvage ressentiment (…)
-
Virgile, Énéide I v. 466-493 | La bataille de Pergame
2 février 2013, par Danielle Carlès
Car ce qu’il voyait, c’étaient les combats de la bataille de Pergame :
Ici des Grecs fuyaient, les jeunes guerriers de Troie les pourchassaient,
Là des Phrygiens, Achille coiffé de son casque à aigrette les talonnait sur son char.
Non loin d’eux les tentes de Rhésus, ses voiles d’une blancheur de neige,
[470] Il pleure en les reconnaissant. Livrées par trahison pendant le premier sommeil
Le Tydide les ravageait, faisait un grand massacre, ivre de sang,
Et il détourne les chevaux (…)
-
Virgile, Énéide II v. 1-16 | Énée commença ainsi
22 mars 2013, par Danielle Carlès
Tous se turent. Attentifs, ils retenaient leurs lèvres.
Alors Énée père des Troyens de son lit surélevé commença ainsi :
« C’est une indicible douleur, reine, que tu me pries de raviver,
les richesses et le triste royaume de Troie, comment
[5] les Danaens ont tout détruit, les misères infinies vues par mes yeux
et dont j’ai été moi-même un grand exemple. Qui, racontant cela,
même Myrmidon ou Dolope, ou soldat de l’insensible Ulysse,
pourrait retenir ses larmes ? Et déjà la nuit (…)
-
Virgile, Énéide III v. 344-368 | La petite Troie d’Hélénus
25 octobre 2013, par Danielle Carlès
Ainsi s’épanchait-elle en pleurant, source infinie
[345] de vains gémissements, quand depuis les remparts le héros
fils de Priam, Hélénus, suivi d’une grande escorte, se dirige vers nous.
Il reconnaît les siens, il est heureux de nous mener au seuil du palais
et répand beaucoup de larmes à chaque mot prononcé.
J’avance et c’est une petite Troie et, copiée sur la grande,
[350] une Pergame, et un ruisseau à sec portant le nom du Xanthe,
que je reconnais, et j’embrasse le seuil (…)
-
Virgile, Énéide II v. 624-670 | Chez Anchise
20 août 2013, par Danielle Carlès
Mais alors je crus voir Ilion tout entière s’effondrer dans le feu
[625] et basculer jusqu’au tréfonds la Troie Neptunienne,
comme un très vieux frêne sur les sommets d’une montagne,
entaillé par le fer sous les coups répétés des haches des paysans
acharnés sur lui, rivalisant d’effort pour l’abattre, qui menace
et chancelle, agité dans sa frondaison, ébranlé jusqu’à la cime,
[630] jusqu’au moment où les blessures insensiblement ayant pris le dessus,
il a jeté un dernier cri, (…)