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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Virgile, Énéide VI, 477-493 | L’armée des morts

mardi 11 octobre 2022, par Danielle Carlès

Puis il revient sur son propre chemin. Et déjà ils avaient atteint les derniers champs

de la plaine, où se retrouvent à l’écart les héros de guerre.

Voici venir face à lui Tydée, voici l’illustre guerrier

Parthénopée et le fantôme d’un Adraste tout pâle,480

voici, abondamment pleurés dans le monde au-dessus, des Dardanides

tombés au combat, et tous, en rangs interminables, il les reconnut

et gémit : Glaucus, Médon, Thersiloque,

trois Anténorides et Polybétès, consacré à Cérès,

Idéus toujours sur son char, toujours avec ses armes.485

Les âmes l’encerclent, sur sa droite, sur sa gauche ne cessent d’affluer,

et cela ne leur suffit pas juste de l’avoir vu. Elles sont heureuses de s’attarder,

de s’approcher de lui, d’apprendre les raisons de sa venue.

Mais les nobles chefs des Danaens et les phalanges d’Agamemnon,

dès qu’ils voient le héros et ses armes étincelantes parmi les ombres490

s’agitent d’une peur irrépressible. Certains tournent le dos,

comme jadis ils avaient couru à leurs navires, d’autres hurlent d’une voix

grêle : le cri qu’ils veulent pousser déçoit leur bouche béante.

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