C’est assez à présent pour notre Père, assez de neige et de grêle funeste envoyée sur la terre, et de sa main rougeoyante frappant les hauteurs sacrées, c’est assez de terreur pour Rome,
terreur pour les peuples que ne revienne la gravité du temps des lamentations de Pyrrha devant l’horreur de prodiges inconnus, quand Protée emmena toutes les bêtes de la mer voir les sommets des hautes montagnes,
que l’espèce des poissons s’enchevêtra aux cîmes des ormes à la place ordinaire des colombes (…)
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Mercure
– Mercure est le dieu romain assimilé à Hermès grec.
– Il est fils de Maïa, l’une des Pléiades, elle-même fille d’Atlas (Titan) et de Pléioné (Océanide).
Articles
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Horace, Odes I 2 | Assez de terreur
16 avril 2012, par Danielle Carlès -
Horace, Odes III 11 | La gloire de mentir
31 août 2014, par Danielle CarlèsMercure, car ton élève obéissant, maître, fit mouvoir, Amphion, des pierres avec son chant, et toi, carapace, à faire sonner les sept cordes exercée,
muette jadis et sans prestige, mais aujourd’hui aux tables des riches agréée ainsi que dans les temples, dites les airs auxquels Lydé prêterait attentive ses oreilles têtues,
elle qui, semblable à la pouliche dans l’espace des plaines, joue bondissante et craint d’être approchée, vierge de toutes noces et froide encore au (…) -
Virgile, Énéide IV v. 219-258 | Mercure
8 septembre 2014, par Danielle CarlèsTels étaient les mots avec lesquels il priait,sa main tenant l’autel, et l’entendit le Tout-puissant, et il tourna ses yeux vers les remparts220 royaux et l’oubli de la bonne renomméeoù étaient les amants. Alors à Mercure il s’adresseet lui confie cette mission : “Va, allons, va, mon fils, appelle les Zéphyrset glisse avec tes ailes. Au chef dardanien qui dans la tyrienneCarthage maintenant attend et ne regarde plus les villes dévolues par le destin,225 va parler, porte-lui d’en haut mes (…)
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Horace, Odes I 24 | Deuil
25 mai 2012, par Danielle CarlèsRespecter la pudeur, la mesure, comment faire avec le regret d’un être tant aimé ? Apprends-moi les chants de deuil, Melpomène, toi dont la voix est claire, don de ton père avec la cithare.
Ainsi c’est vrai, sur Quintilius pèse l’interminable sommeil. La Pudeur et, sœur de la Justice, la Bonne Foi incorruptible, la nue Vérité, quand lui trouveront-elles un égal ?
Nombreux sont les gens de bien à qui sa mort arrache des larmes, mais à personne plus de larmes qu’à toi, Virgile. En vain ta (…) -
Horace, Odes I 10 | Mercure
30 avril 2012, par Danielle CarlèsMercure, beau parleur, petit-fils d’Atlas, toi qui as su, dieu avisé, former les premiers hommes sauvages à l’usage de la parole et à la pratique des beaux exercices de la palestre,
ce poème est pour toi, messager du grand Jupiter et messager des dieux, père de la lyre aux courbes rondes, toi plein de ruse qui voles en te jouant tout ce qui te plaît et le fait disparaître.
Tout enfant jadis Apollon te menaçait d’une voix terrible, si tu refusais de rendre les bœufs que par malice tu lui (…) -
Virgile, Énéide IV v. 259-295 | Énée sévèrement rappelé à l’ordre
10 septembre 2014, par Danielle CarlèsDès qu’il toucha de ses talons ailésaux lieux d’habitation, Énée s’occupait de bâtir la citadelle et de créer de nouveaux toits,260 remarqua-t-il. Sur lui,étincelant de jaspe fauve, était son glaive et de pourpre tyrienneflamboyait le manteau qui retombait de ses épaules,cadeaux que la riche Didon lui avait faits, et d’un fil d’orelle avait broché la toile de ses habits. Sans attendre il l’assaille : "Toi, maintenant c’est la haute Carthage265 dont tu poses les fondations,la belle (…)
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Horace, Odes II 7 | à son ami Pompée
26 janvier 2013, par Danielle CarlèsÔ toi si souvent avec moi jusqu’au dernier moment quand sous les ordres de Brutus nous étions engagés, qui, te refaisant Quirite, t’a rendu aux dieux de tes pères et au ciel d’Italie,
Pompée, le premier de mes camarades, avec qui si souvent j’ai brisé dans le vin l’ennui d’un jour trop long, couronné, les cheveux brillants de malobathre syrien ?
Avec toi j’ai vécu la bataille de Philippes et la fuite à toutes jambes, mon petit bouclier abandonné sans façon, quand le courage et les airs (…) -
Horace, Odes I 10 | Mercure (2)
30 avril 2012, par Danielle CarlèsMercure, beau parleur, petit-fils d’Atlas,
toi, avisé façonneur de l’humain brut tout
juste né par les sons de la voix et par le
travail harmonieux du corps
je te chante, messager du grand Jupiter et
messager des dieux, père de la lyre ronde,
rusé escamoteur, tu subtilises tout ce qui
te plaît par seul amusement
toi, enfant autrefois par malice tu lui as
caché ses bœufs, il gronde de la voix : si
tu ne les rends pas… mais hop ! et plus de
carquois, et rire d’Apollon (…) -
Horace, Odes I 30 | L’amour précieux
22 décembre 2011, par Danielle CarlèsO Vénus, reine de Cnide et de Paphos, délaisse Chypre que tu aimes, viens habiter le joli sanctuaire de Glycère. Elle t’appelle et fait brûler beaucoup d’encens. Que viennent bien vite avec toi l’enfant des désirs brûlants, et les Grâces aux ceintures dénouées, les Nymphes et la Jeunesse, sans toi moins séduisante, et que vienne Mercure.
Texte latin
O Venus regina Cnidi Paphique,
sperne dilectam Cypron et uocantis
ture te multo Glyceræ decoram
transfer in aedem.
Feruidus tecum (…) -
Virgile, Énéide IV v. 554-583 | Fuite dans la nuit
8 octobre 2014, par Danielle CarlèsÉnée sur sa haute poupe, dès lors résolu au départ,
goûtait le sommeil, navires dès lors fin prêts.555
Or lui revint la forme d’un dieu sous le même visage,
se présentant à lui dans le sommeil et qui parut ainsi de nouveau l’avertir —
en tout point il ressemblait à Mercure, la voix, le teint,
et les cheveux blonds et un corps splendide de jeunesse :
"Fils d’une déesse, peux-tu en ce péril prolonger ton sommeil ?560
tu ne vois pas autour de toi le danger que cela entraîne, (…)
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