Il y a chez moi, dépassant les neuf années de garde, une jarre pleine d’Albe, il y a dans mon jardin, Phyllis, de l’ache pour être tressée dans les couronnes, il y a de mon lierre
à foison, qui, cheveux relevés, t’illuminera.5 Riante est ma maison d’argenterie. L’autel de vierges rameaux est noué, avide que par le sacrifice d’un agneau on l’arrose.
L’ensemble de la maisonnée s’active, ici et là, on court de tous côtés, garçons et filles mélangés.10 Les flammes (…)
Accueil > Mots-clés > glossaire > Mécène
Mécène
Ce chevalier romain (environ 69 a.C. - 8 a.C.) d’origine étrusque appartient à l’entourage proche d’Auguste. Poète et homme de goût, riche et influent, il a été le protecteur, entre autres, de Virgile et d’Horace, et particulièrement l’ami de ce dernier.
– Il comptait parmi ses aïeux maternels des lucumons, c’est-à-dire des nobles étrusques, chefs de la ville d’Arretium.
– Mécène jouissait d’une grande influence, mais ne possédait aucun titre officiel, ne les ayant ni sollicités, ni acceptés.
– C’est lui qui a offert Horace la propriété de Sabine où il aime vivre, à Tibur.
– Mécène était de santé fragile. En l’an 30 av. J.-C. il subit une grave maladie, dont il se releva. Horace évoque le jour où il reparaît en public, au théâtre de Pompée.
Articles
-
Horace, Odes IV 11 | de mes amours l’achèvement
18 février 2015, par Danielle Carlès -
Horace, Odes I 1 | à Mécène
13 avril 2012, par Danielle CarlèsMécène, issu d’une ancienne famille de rois,
ô mon rempart et ma douce lumière de gloire,
pour certains, le bonheur c’est la poussière
olympique ramassée sur un char, les roues en
feu quand ils contournent la borne, annoblis
par la palme de la victoire, haussés jusqu’à
l’égal des dieux, maîtres dominant le monde.
Pour lui, c’est la cohue des débats la foule
impulsive des Quirites luttant pour l’élever
au troisième degré de l’échelle honorifique.
Pour cet autre, enfermer (…) -
Horace, Satires I 10 | Littérature et politique
7 janvier 2015, par Danielle Carlèsle rire plus fort que la violence C’est vrai, j’ai dit que les vers de Lucilius avaient une allure désordonnée. Y a-t-il un seul de ses admirateurs qui le connaisse assez mal pour n’être pas d’accord ? Et pourtant, dans le même papier, il est aussi loué pour avoir copieusement étrillé Rome, bien frottée au gros sel. Je peux lui reconnaître cette qualité, sans pour autant lui accorder toutes les autres. Car à ce compte j’admirerais les mimes de Labérius comme autant de "poèmes" réussis. (…)
-
Horace, Satires I 9 | Sur la Voie Sacrée, il y a deux millénaires
7 janvier 2012, par Danielle CarlèsJe passais sur la voie Sacrée, comme à mon habitude, méditant sur je ne sais quoi, tout entier à mes rêveries.
Quelqu’un m’aborde. Je connais son nom, mais pas plus.
Il m’attrape la main et la serre : "Comment vas-tu, très cher ?" Je lui réponds : "Pour le moment très bien, et tes désirs sont les miens".
Il m’emboîte le pas.
Le premier je brise le silence : "A ton service !" Alors lui : "Tu me remets, n’est-ce pas ? Je suis un homme de lettres." Moi : "Raison de plus de (…) -
Horace, Satires I 5 | Carnet de route
11 décembre 2011, par Danielle CarlèsEn sortant de la grande Rome, un gîte très simple m’accueillit à Aricie. J’étais en compagnie du rhéteur Héliodore, l’homme, et de loin, le plus savant de Grèce. De là, direction le forum d’Appius, grouillant de bateliers et d’aubergistes prêts à te filouter. Paresseux, nous avons fait le chemin en deux étapes. Il n’en faut qu’une pour ceux qui retroussent leur tunique plus haut que nous. Mais la voie Appienne est moins pénible si on prend son temps. Une fois sur place, je trouve l’eau (…)
-
Horace, Odes III 29 | Quod adest memento
13 octobre 2014, par Danielle CarlèsTyrrhénien descendant de rois, il y a pour toi dans une jarre jamais encore renversée un vin doux, puis la fleur, Mécène, des roses et une huile de noix d’Afrique pour tes cheveux,
depuis longtemps chez moi : arrache-toi à ce qui te retient, et cesse de n’avoir toujours sur l’humide Tibur, sur Éfula et ses champs vallonnés qu’une vue de loin, et sur les sommets du parricide Télégone.
Déserte le luxe fatigant et la tour proche des abruptes nuées, renonce à admirer, ville (…) -
Horace, Épodes 14 | Paresse
13 octobre 2012, par Danielle CarlèsPourquoi la paresse indolente a diffusé au plus profond de mes sens un pareil oubli, comme si, le gosier sec, j’avais aspiré des coupes versant le sommeil du Léthé, 5 radieux Mécène, tu me tues à le demander sans arrêt. Un dieu, oui, un dieu m’interdit d’amener les ïambes commencés, ce poème un jour promis, jusqu’au volume achevé. C’était, dit-on, la même chose, quand pour Bathylle de Samos 10 s’enflamma Anacréon de Téos, qui bien souvent sur la lyre creuse pleura son amour sans s’appliquer (…)
-
Horace, Épodes 9 | La victoire de César
22 août 2012, par Danielle CarlèsQuand boirai-je le Cécube réservé pour les repas de fête, joie de la victoire de César, avec toi, sous ta haute maison - oui, cela plaira à Jupiter -, bienheureux Mécène, quand le boirai-je, 5 parmi le chant mêlé des flûtes et de la lyre, dorien pour elle et pour les autres, barbare ? comme auparavant, quand devenu la proie du flot le fils de Neptune, ce capitaine, prit la fuite, ses vaisseaux incendiés, lui qui menaçait Rome des chaînes qu’il avait ôtées 10 aux esclaves félons, comme leur (…)
-
Horace, Odes I 20 | Simple amitié
19 mai 2012, par Danielle CarlèsTu boiras dans des canthares ordinaires un simple vin de Sabine, mais mis par moi en réserve dans une amphore grecque le jour où l’on t’a fait au théâtre un tel applaudissement,
chevalier, mon cher Mécène, que des rives du fleuve de tes pères jusqu’au mont Vatican un même écho joyeusement répétait tes louanges.
Le Cécube et la grappe foulée au pressoir de Calès, tu en boiras, mais chez moi ni les cépages de Falerne, ni les coteaux de Formies ne composent les coupes.
Lecture avec le (…) -
Horace, Épodes 3 | Ça brûle !
16 juillet 2012, par Danielle CarlèsSi quelqu’un quelque jour d’une main impie brise le cou de son vieillard de père, qu’il mange de l’ail, plus funeste que la ciguë ! Ô ventres durs des moissonneurs ! Quel est ce poison qui sévit dans mes entrailles ? Du sang de vipère a-t-il cuit dans ces herbes à mon insu ? Canidia a-t-elle mis la main à ce mets infâme ? Radieux, le chef éclipsait tous les Argonautes. Médée éblouie, quand il dut mettre aux taureaux le joug inconnu, avec ça, oui, frotta Jason, imprégna de ça les dons pour sa (…)
- 1
- 2