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Mars
◊ Mars, dieu romain de la guerre (grec Arès)
– La tunique adamantine est l’homérique tunique d’acier d’Arès.
– Mars est le père de Romulus et Rémus, par là l’auteur des Romains.
– Le dieu de la guerre est un dieu "à l’œil torve" toruo Marti (souvent traduit par "farouche"). Cette qualification de "l’œil" me paraît faire référence à une apparence du visage des guerriers combattants plutôt qu’à un regard : déformation du visage, rictus ou peintures de guerre, masque destiné à effrayer l’ennemi, pratiques dont le souvenir est peut-être déposé dans l’adjectif (si toruus < torquere "tordre, déformer, torturer").
– Aux Calendes de Mars, c’est-à-dire le 1er mars, les femmes mariées (et seulement les femmes) célébraient les Matronalia.
◊ Les Marses
– Le pays des Marses se trouve au nord-est du Latium.
– Les mots ou les nénies des Marses : Ce pays montagneux recèle d’anciennes pratiques magiques (incantations, formules).
– Peuple voisin de Rome. Les Marses évoquent la Guerre sociale (90-88 av. J.-C.) où s’illustra Sylla.
Articles
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Horace, Odes I 28 | Une seule fois sur le chemin de la mort
31 mai 2012, par Danielle Carlès
Tu voulais mesurer la mer et la terre, et le sable sans nombre,
et tout entier te contient, Archytas,
un peu de poussière près du large Matinus, ce petit présent que
l’on t’a fait et à rien ne te sert d’
avoir sondé les demeures aériennes et parcouru la voûte céleste
de ton intelligence promise à mourir.
Lui aussi s’est éteint le père de Pélops, invité à la table des
dieux, et Tithon enlevé dans les airs
et Minos admis aux secrets de Jupiter, et le Tartare retient le (…)
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Horace, Odes I 2 | Assez de terreur
16 avril 2012, par Danielle Carlès
C’est assez à présent pour notre Père, assez de neige et de grêle funeste envoyée sur la terre, et de sa main rougeoyante frappant les hauteurs sacrées, c’est assez de terreur pour Rome,
terreur pour les peuples que ne revienne la gravité du temps des lamentations de Pyrrha devant l’horreur de prodiges inconnus, quand Protée emmena toutes les bêtes de la mer voir les sommets des hautes montagnes,
que l’espèce des poissons s’enchevêtra aux cîmes des ormes à la place ordinaire des colombes (…)
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Horace, Odes IV 8 | La valeur du cadeau
12 février 2015, par Danielle Carlès
J’offrirais bien des patères et, pour leur plaisir, homme attentionné,
Censorinus, des bronzes à mes amis,
j’offrirais bien des trépieds, récompenses des vaillants
Grecs, et les présents les plus médiocres, ce n’est pas toi
qui les emporterais, si j’étais riche, oui, de ces œuvres5
que Parrhasius a produites ou Scopas,
dans la pierre ce dernier, l’autre en liquides couleurs,
adroit à camper tantôt un homme, tantôt un dieu.
Mais je n’ai pas cette propriété, tu n’es pas de tels (…)
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Horace, Odes I 6 | Le non-éloge d’Agrippa
24 avril 2012, par Danielle Carlès
Varius saura te décrire, courageux devant l’ennemi et victorieux, sous les auspices du chant méonien, et toutes les batailles, navales, équestres, menées par les farouches soldats, sous ton commandement,
mais pas moi, Agrippa, non, et je ne dirai pas non plus la terrible 5 colère du fils de Pélée ignorant la soumission, ni les voyages à travers la mer d’Ulysse au double langage, ni les horreurs de la maison de Pélops,
non, je n’essaierai pas, moi si chétif et ces sujets sublimes, (…)
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Virgile, Énéide II v. 318-335 | Ilion est finie
24 avril 2013, par Danielle Carlès
Or voici qu’arrive Panthus échappé aux traits des Achéens,
Panthus fils d’Othrys, prêtre de la citadelle, attaché au service de Phébus,
[320] il a à la main les objets sacrés, les dieux vaincus et un enfant, son petit-fils,
qu’il entraîne avec lui, il vient vers notre maison en courant comme un fou.
« Où se trouve le pire du danger, Panthus ? Dans quel état la citadelle ? Nous la tenons ? »
À peine le temps de parler qu’il me répond, dans un gémissement :
« Notre dernier jour est (…)